Eurockéennes de Belfort : notes techniques

Pour les Eurockéennes, j’ai dû faire plusieurs choix techniques:

Sac
les sacs photo modernes viennent en gros en trois versions: les sacs à dos, les musettes qui viennent sur la hanche, et les ceintures avec des étuis pour ressembler à Rambo. Pour éviter de devenir grossier, je vais me limiter à discuter les deux premiers.

Un sac à dos est la meilleure solution pour transporter du matériel lourd ; en revanche, le temps d’accès au matériel est long (pour accéder à vos objectifs, vous devez déboucler la ceinture, la sangle de poitrine, enlever les bretelles, trouver un endroit où poser le sac, l’ouvrir en grand, et quand vous avez fini vous êtes bon pour l’opération inverse). A contrario, la musette vous permet d’accéder à votre matériel rapidement et vous offre un endroit propre où ranger un objectif pendant que vous bricolez votre système, mais vous cassera le dos en 30 minutes.

Donc s’il s’agit de réagir rapidement pendant en événement ponctuel, ou s’il n’y a pas beaucoup de matériel: musette. S’il faut transporter le matériel longtemps, vous avez le choix entre le sac à dos, ou la combo musette et abonnement chez le kiné.

Objectifs
Pendant un concert, les photos d’ensembles sont difficiles à prendre (les musiciens sont répartis sur toute la scène et vous êtes le nez dedans). Les portraits fonctionnent mieux. Compte tenu de la distance, de l’éclairage et de la nécessité de séparer le sujet, ça vaut vraiment la peine d’investir dans un zoom 70-200 f/2.8 stabilisé. Pour les scènes les plus petites, un zoom standard peut servir. Les grand-angulaires et les focales fixes m’ont été moins utiles. Je dis ça pour un plein format ; j’ai vu des gens qui utilisaient des 70-200 sur des APS, ce qui leur donne un avantage pour les portraits, mais les limite lorsqu’il faut des focales moins longues (le 70mm devient un 105, ce qui peut-être un eu trop long). Il commence à sortir des zoom 50-150mm pour ce genre de cas.

Un doubleur peut être utile pour les photos prises depuis le public (c’est jouable, les gens s’écartent spontanément s’ils vous voient avec un gros reflex). Prévoir un monopied pour ces cas, encore que le stabilisateur optique de mon 70-200 Canon m’ait permis quelques clichés à main levée à 400mm en pleine nuit.

Réglages
Les conditions de lumière sont très imprévisibles, ainsi que les mouvements des sujets. Sélectionner « ISO 1600 », « mesure spot », « mode rafale », et mitrailler. A moins d’avoir un appareil de tout haut de gamme (genre EOS 1D), il faudra « shooter » en jpg: avec un EOS 5D, le raw sature la mémoire tampon tout de suite.

Sélection des images
Environ 10% des images seront lisibles, et 10% à 20% des survivantes seront intéressantes (c’est dur pour les nerfs, mais c’est ainsi). Pour les photos lisibles, les motifs de rejets les plus courants sont:

  • Photo molle, voire floue (typiquement flou de bougé, mais parfois mise au point sur le micro au lieu du chanteur)
  • Micro devant le visage du sujet (parfois le manche de guitare)
  • Sujet tourné dans le mauvais sens. Ca bouge vite ces petites bêtes.

Développement des photos
Recadrez et ajustez les courbes : densifiez les fonds sombres et poussez les clairs pour faire ressortir le sujet. Certaines photos sortent assez ternes, à cause des variations constantes de lumière et de la fumée artificielle, mais peuvent devenir bien contrastées après un petit développement. Le « piqué » de la photo s’améliore très sensiblement avec ce traitement (éventuellement aussi un petit coup de « sharpen » ou « refocus », et une réduction du bruit).

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